1861 – 17 Mai – Naissance de Maxime-Emile-Louis Maufra à Nantes. Son père, Emile Maufra dirige la fabrique de métallurgie : Constructions mécaniques, ateliers Libaudière frères et Maufra, et pense que, tout naturellement, son fils prendra sa suite.
Fait de brillantes études secondaires au lycée de Nantes et est même présenté au Concours Général.
1881 – Effectue son service militaire. C’est vers cette époque qu’il rencontre deux artistes sortis de l’atelier Lehmann, les frères Charles et Alfred Leduc. Charles est connu à Nantes pour ses peintures de marine, tandis qu’Alfred s’oriente vers la peinture religieuse. Maufra se met à peindre en suivant leurs conseils et cela le passionne tellement que son père l’envoie faire un stage chez un négociant à Liverpool, en espérant l’intéresser aux affaires et ainsi préparer sa future carrière commerciale.
1882-1883 – Profite de son séjour à Liverpool, pour visiter et peindre le pays de Galles et surtout l’Ecosse, dont les paysages l’impressionnent beaucoup. En rentrant en France, il séjourne à Londres et éprouve une immense admiration en découvrant Turner.
1884-1890 – Se lie avec le peintre Charles Le Roux, adepte de l’Ecole de 1830 ou Ecole de Barbizon et ami de la famille Maufra, ainsi qu’avec le sculpteur, Charles Le Bourg, élève de Rude, qui le conseillent et l’encouragent dans sa vocation artistique. Son ami, John Flornoy, également peintre, est un admirateur fervent des Impressionnistes.
Partageant sa vie entre sa carrière commerciale et la peinture, il bouge peu et ne fait qu’un court séjour en Vendée et à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Il peint le pays nantais et ses œuvres sont empreintes de douceur et de sérénité.
1886 – John Flornoy organise une très importante exposition présentant pas moins de 1799 œuvres. C’est l’occasion de montrer à Nantes des artistes aux tendances très variées, car on peut y voir des peintres très classiques comme Gleyre et des paysagistes comme Lépine. Mais y figurent aussi les peintres impressionnistes comme Pissarro, Sisley ou Renoir et des artistes encore plus novateurs comme Gauguin, Seurat et Signac.
Maufra expose lui-même trois toiles : la Govelle, côte de Batz, matin d’août ; la Dame du Pouliguen et Etier de Boussaye, lac de Grandlieu en juillet.
Cette même année, Maufra a deux toiles acceptées au Salon : Inondation à la Haute-Ile, près Nantes, effet d’hiver et Bateaux de pêche à la Haute-Ile, près Nantes, juillet. Il a beaucoup de succès puisque l’Etat lui achète Bateaux de pêche (aujourd’hui au Musée de Cholet) et Octave Mirbeau, critique très influent, le découvre et lui consacre un article très élogieux dans le journal la France.
1887-1888 – Expose une toile au Salon de 1887 : Marée montante, côte de Batz, Loire-Inférieure, ainsi qu’à celui de 1888 : la Loire à Nantes, juillet.
1889 – C’est une année très importante pour Maufra, puisqu’il abandonne définitivement le négoce pour se consacrer uniquement à la peinture.
Il participe à plusieurs expositions. D’abord au Salon, avec : Au soleil, bateau chargé de foin montant la Loire avec le flot, fin Août, ainsi qu’à la 3ème exposition des Peintres Impressionnistes et Symbolistes chez Le Barc de Boutteville.
1890 – En Juillet, Maufra s’installe à Pont-Aven à l’auberge Gloanec. Il fête le 14 Juillet avec Gauguin et Sérusier, rencontrés à cette époque, mais qui n’auront pas de réelle influence sur lui. Il peint le port de Pont-Aven, les moulins sur la rivière et les chaumières.
Figure à plusieurs expositions : tout d’abord au Salon, où deux de ses toiles sont acceptées : Fin d’après-midi d’automne, à la Haute-Ile, près Nantes et Brume du soir à Nort-House, hiver, ainsi qu’au Salon des Indépendants. Il participe également à la 4ème exposition des Peintres Impressionnistes et Symbolistes chez Le Barc de Bouteville et à l’Exposition de la Société des Amis des Arts de Nantes à la galerie Préaubert.
1891 – Est toujours à Pont-Aven et envoie en Mai une toile : Lune et soleil à la toute nouvelle Société Nationale des Beaux-Arts, fondée en 1890. Il expose également au Salon des Artistes Indépendants et de nouveau chez Le Barc de Bouteville, à la 5ème exposition des Peintres Impressionnistes et Symbolistes.
Il quitte Pont-Aven et va s’installer à la fin de l’année au Pouldu dans l’auberge de Marie Henry où il retrouve Verkade et Filiger.
Il expose au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, fondé en 1890.
1892 – Fin de son séjour au Pouldu. Il s’installe alors à Paris à Montmartre, dans un immeuble vétuste, 13 rue Ravignan, qui deviendra célèbre sous le nom de Bateau-Lavoir. C’est le premier artiste à y vivre et il sera suivi par bien d’autres, dont Picasso. Tout en restant en contact avec Loiseau et Moret, c’est là qu’il reçoit ses amis de Nantes : le député Félix Gaborit, l’avocat Aristide Briand et le romancier Victor-Emile Michelet qui lui consacrera un ouvrage en 1908. Il rencontre également Eugène Delâtre qui l’initie à la gravure, technique pour laquelle il s’enthousiasme. Il s’échappe de Paris pour retrouver son modèle favori, la Bretagne, et va à Gavres, Bréhat, Paimpol, la pointe de Bilfot et Plouezec.
Il expose au Salon de la Société des Artistes Indépendants et au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts.
1893 – On le voit encore en Bretagne, à Plounérin, Saint-Michel en Grève et Lannion. En Novembre, il reçoit la visite de Gauguin à Paris qui lui donne un dessin représentant deux têtes de Bretonnes et dédicacé ainsi : A l’ami Maufra – à l’artiste d’avant-garde – aïta aramoe.
Cette année-là, il expose au Salon des Indépendants et au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts.
1894 – C’est à partir de 1894 que Maufra devient un infatigable voyageur. La Bretagne le voit à Plougasnou, en Juin, puis il va en Normandie, dans le Cotentin, à Diélette, en Août, avant de retourner en Bretagne, à Saint-Michel-en-Grève en Septembre-Octobre. Il revient à Paris pour partir en Décembre pour Bruges et vers la mer du Nord.
C’est aussi l’année où il doit quitter le Bateau-Lavoir à la suite d’une descente de police et il va s’installer 7 boulevard de Clichy, où il restera jusqu’en 1898.
La première des expositions personnelles organisées chez Le Barc de Boutteville, en Janvier-Février, est consacrée à Maufra qui présente vingt-cinq peintures et une cinquantaine de dessins. Il reçoit les encouragements de Pissarro, Renoir et Puvis de Chavannes. Octave Mirbeau trouve que ses dessins rappellent ceux de van Gogh.
Il expose toujours au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts.
C’est vraisemblablement à cette occasion que Durand-Ruel le prend sous son aile. C’est le 22 Mars que Maufra dépose pour la première fois quatre tableaux chez Durand-Ruel. Par la suite, Paul Durand-Ruel – dont Maufra dira que c’est le plus parfait amoureux de peinture que je connus. Je n’ai jamais trouvé dans ma vie une personne qui en fut plus épris – puis, plus tard, ses fils Joseph et Georges, seront ses marchands jusqu’à sa mort en 1918.
Il expose également au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, envoie une gravure à l’exposition du journal la Dépêche de Toulouse et participe à la 8ème exposition des Peintres Impressionnistes et Symbolistes en Novembre chez Le Barc de Boutteville, en Novembre .
1895 – Après son retour de Bruges, il assiste en Février, à la vente de Gauguin, avant son départ définitif pour Tahiti, qui est un véritable fiasco.
Puis ses pas le portent en Mars vers Etretat, en Juin-Juillet en Ecosse qu’il traverse depuis Oban jusqu’à son extrême Nord à Thurso et Wick. Il retourne Outre-Manche, en Septembre à Londres pour épouser Céline Le Floch, qu’il a rencontrée à Pont-Aven. Puis en Novembre, il repart pour Saint-Jean-du-Doigt et termine l’année à Douarnenez.
Il participe à l’exposition de l’Association des Bretons de Paris qui a lieu au théâtre de la Bodinière et dont il est l’un des organisateurs .
1896 – Cette année-là, on le voit en Bretagne successivement à Saint-Efflam, en Mai, puis à Saint-Michel-en-Grève, en Juin. En Juillet, il se trouve à Versailles, au chevet du mari de sa sœur, dont l’état est très inquiétant. Puis, en Août, il va à Oudon sur les bords de la Loire, en Septembre, à Saint-Michel-en-Grève, avant de se rendre en Octobre à Camaret et en Novembre à Douarnenez.
L’Etat lui achète deux toiles : la Pointe du Raz (actuellement au Musée d’Arts de Nantes) et les Falaises de Wick (détruit) pour mille trois cents francs.
Durand-Ruel lui organise deux expositions, la première en Janvier à New York, où, malheureusement, aucune des 31 œuvres exposées n’est vendue ; l’autre, à Paris, qui présente 40 tableaux et 50 dessins rehaussés et gravures.
Il expose également au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles.
1897 – Toujours aussi mobile, il va à Dieppe et Varengeville en Février, à Batz près de Guérande en Mars et Avril, à Tonquédec près de Lannion en Juin, à Trébeurden en Juillet et Août, à Kerhuon, en face de Brest, en Août, à Douarnenez, en Septembre-Octobre et à Cadol par Rosporden en Novembre. Mais il peint également Paris et ses environs.
Il expose au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts et, en Mai, chez Durand-Ruel Paris où il présente vingt-huit toiles.
1898 – Quitte le 7 boulevard de Clichy pour aller quelques numéros plus loin, au 25. Il fait, de Février au début du mois d’Avril, un long séjour à Douarnenez. Sur ces entrefaites, il tombe malade et doit rentrer chez lui à Nantes en Avril. Dès Juillet et au début du mois d’Août, il est à Loctudy. Le 14 Août, il est à Ploujean, près de Morlaix, pour la première représentation du Mystère de Saint Guénolé, dont il a dessiné les décors. Ce spectacle est donné sous l’égide de l’Union Régionaliste Bretonne ou U.R.B., dont Maufra est un membre très actif. Ses chemins le mènent ensuite au Faou, en Août et Septembre, à Rosporden, en Septembre, à Saint-Guénolé-Penmarc’h, en Octobre, et à Huelgoat, en Novembre.
Il expose au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts.
1899 – Va en Basse-Normandie, cette fois-ci, à Villerville, dans le Calvados, au mois d’Avril. Puis, le reste de l’année, à part quelques jours passés chez ses parents à Nantes en Septembre, il va faire plusieurs séjours alternativement à Rosporden et à Morgat, où il exécute trois grands panneaux : le Calme, le Vent et la Tempête pour la salle à manger du Grand Hôtel de la Mer.
Il expose au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, tandis que Durand-Ruel envoie ses œuvres à des expositions à Saint-Pétersbourg, Bâle, Mulhouse, Pittsburgh aux Etats-Unis, Berlin, Dresde et Gand.
1900 – Naissance d’Emile, fils de Maufra. Quelques mois plus tard, sa femme perd un autre enfant. Il passe, comme d’habitude, le début de l’année à Paris et peint, non seulement l’Exposition Universelle, mais aussi la région parisienne, Port-Marly, Pontoise, puis, après un séjour à Yport, passe l’été et l’automne à Beg-Meil et Cadol par Rosporden.
Exposition André, d’Espagnat, Fréchon, Loiseau, Maufra et Moret en Février chez Durand-Ruel New York : sur les cinquante-trois tableaux présentés, dix-sept sont de Maufra.
Expositions collectives : à Berlin ; à Pittsburgh (Pennsylvanie).
1901 – Peint au printemps à l’Isle-Adam, dans les environs de Paris, puis se trouve au mois d’Août à Chateaulin et une grande partie de l’automne à Morgat.
Exposition personnelle : chez Durand-Ruel Paris en Mars (56 tableaux) ;
Expositions collectives : au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts ; à Bruxelles, au Salon de la Libre Esthétique ; à Chicago ; à Londres ; à Syracuse (état de New York).
1902 – Travaille aux environs de Paris, puis passe presque deux mois en été aux Andelys, inspiré par Château-Gaillard, avant de retourner, en automne, à Morgat où il exécute deux très grands panneaux, la Ramasseuse de pommes de terre et le Pêcheur pour la nouvelle salle à manger du Grand Hôtel de la Mer. Avant de revenir à Paris, il passe par Rosporden et Nantes.
Expositions collectives : chez Durand-Ruel New York ; André, d’Espagnat , Loiseau, Maufra, Moret : sur les quarante-trois tableaux exposés, dix sont de Maufra ; au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts (l’Aube, l’Isle-Adam ; le Soir, Morgat et la Plage, Morgat) ; à Mulhouse, au Havre ; à Prague.
1903 – Retourne aux Andelys au mois de Juin et va à Concarneau en Septembre-Octobre. Mais cette année est particulièrement importante pour lui car il découvre la presqu’île de Quiberon qui deviendra son port d’attache, en séjournant d’abord à Kerné au mois d’Août. Plus tard, il se basera à Kerhostin, où il louera la ferme de Clairefontaine, avant de l’acheter en 1910.
Expositions collectives : au Salon d’Automne, manifestation dont il fait partie du comité ; à Londres ; à Budapest ; à Bruxelles, à la Libre Esthétique à Bruxelles.
1904 – En se rendant en Oisans, il découvre les Alpes et leur univers minéral. La fin de l’été le voit aux Sables-d’Olonne puis, entre deux courts séjours à Rosporden, il va travailler à Beg-Meil.
L’Etat lui achète les Coteaux de Morgat, œuvre déposée au Musée de Toulouse.
Expositions collectives : au Salon d’Automne ; à Saint-Louis (Missouri).
1905 – Le printemps 1905 le voit à Sainte-Adresse et au Havre, à la demande de son ami, Charles Marande, pour peindre le port du Havre avant sa transformation. L’Etat lui achète d’ailleurs un dessin le Phare du Havre. Puis il se rend à Belle-Ile, à Sauzon. Entre deux séjours à Rosporden, il passe par Paris et, par la suite, fait un long séjour à Douarnenez, de Décembre 1905 à Mars 1906.
Expositions collectives : Salon d’Automne, l’année de « la cage aux Fauves » ; à Mulhouse ; à Boston ; à Toledo (Ohio).
1906 – Quittant Douarnenez au mois de Mars, il déménage, sans doute au printemps, du 25 boulevard de Clichy au 126 boulevard Montparnasse, adresse qu’il gardera jusqu’à sa mort. Il se rend ensuite en été à Saint-Jean-du-Doigt et à Rosporden. Et, après un arrêt à Nantes, il va en Décembre au Croisic.
Il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur.
Expositions collectives : au Salon d’Automne ; à Montréal ; à Bâle ; au Havre ; à la galerie Georges Petit à Paris.
1907 – Voyage beaucoup moins et partage son temps entre deux lieux chers à son cœur : tout d’abord Lavardin, sur le Loir, dans le Loir-et-Cher, qu’il découvre cette année-là et où il va rester depuis le début du mois d’Avril jusqu’à la mi-Juin. Puis Kerhostin en été, tout en allant à Belle-Ile en Septembre-Octobre.
Exposition personnelle : Durand-Ruel Paris en Février : 35 toiles, 21 aquarelles et dessins et 14 eaux-fortes.
Expositions collectives : au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts ; au Salon d’Automne ; à Pittsburgh (Pennsylvanie) ; au Havre ; à Périgueux ; à Krefeld (Allemagne) ; à Saint-Quentin ; à Buffalo (état de New York) ; à Ostende ; à Remiremont ; à Manchester ; à Budapest ; à Saint-Louis (Missouri) ; à Prague ; à Barcelone ; à Stuttgart.
1908 – Travaille aux environs de Paris, mais n’oublie pas de rejoindre Kerhostin au printemps et en été, d’où il fait une incursion à Belle-Ile. A l’automne, on le revoit à Kerhostin et Rosporden.
Son ami d’enfance, Victor-Emile Michelet, publie le premier ouvrage sur Maufra : Maufra peintre et graveur.
Expositions collectives : au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts ; au Salon d’Automne ; à l’Université du Missouri ; à Pittsburgh (Pennsylvanie) ; à New York ; à Cincinnati (Ohio) ; à Bruxelles ; à Minneapolis (Wisconsin) ; à Mulhouse ; à Zürich.
1909 – Peint, comme d’habitude au début de l’année, Paris et ses environs, comme la forêt de Fontainebleau. Il passe le reste de l’année à Kerhostin et Belle-Ile.
Expositions collectives : au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts ; au Salon d’Automne; à Montréal ; à Philadelphie ; à Pittsburgh (Pennsylvanie) ; à Kassel (Allemagne) ; à Liège.
1910 – C’est l’année des grandes inondations de la Seine dans la Région Parisienne et Maufra peint toute une série de toiles sur ce sujet qui feront l’objet d’une exposition cette année-là à la galerie Devambez. Il exécute aussi beaucoup de programmes et d’affiches pour des spectacles et des cabarets. Il a encore la douleur de perdre sa mère en Mars et passe la plus grande partie de l’année à Kerhostin dans la ferme de Clairefontaine qu’il achète cette année-là, tout en faisant un séjour à Belle-Ile en Septembre.
Exposition individuelle : chez Durand-Ruel Paris en Novembre, où sont présentés 32 peintures et 34 aquarelles et dessins.
Expositions collectives : au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts ; au Salon d’Automne ; à New York ; à Nantes ; à Leipzig ; à Dundee, en Ecosse ; à Philadelphie ; à Bruxelles ; à Paris, chez Devambez.
1911 – Partage son temps successivement entre Paris, Belle-Ile, en Février-Mars, Kerhostin, au printemps, Vichy, où il fait une cure en Juillet, Kerhostin, Belle-Ile et Rosporden en Août et Septembre, Nantes, où il est rappelé par l’état de santé de son père qui mourra en Décembre, et les Forges des Salles, à la limite des Côtes d’Armor et du Morbihan.
Expositions collectives : au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts ; au Salon d’Automne ; à Londres ; à Hanovre ; à Mulhouse ; à Pittsburgh (Pennsylvanie) ; à Varsovie ; à Rome.
1912 – Délaisse ses destinations favorites pour se rendre dans le Midi de la France, en poussant même jusqu’à Camogli, en Italie, durant l’hiver de cette année, mais c’est pour mieux revenir à Kerhostin, d’où il part seulement pour faire une cure à Vichy en Juillet.
Exposition individuelle : chez Durand-Ruel Paris, en Novembre, qui présente 35 peintures.
Expositions collectives : au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts ; au Salon d’Automne ; à Nantes ; à Paris, plusieurs expositions, dont la Triennale ; à Vienne ; à Amsterdam.
1913 – Désirant de nouveau de voir de nouveaux horizons, il traverse la Méditerranée pour aller en Février–Mars en Algérie. Puis, peut-être en raison d’ennuis de santé, il se stabilise à Kerhostin, mis à part l’habituelle cure à Vichy en Juillet.
Expositions collectives : au Salon d’Automne ; Boston ; Zürich.
1914 – Avant que la Première Guerre Mondiale n’éclate, Maufra se déplace beaucoup : après avoir été à Beuzec-Conq, à côté de Concarneau, il se rend à Dinan, aux environs de Saint-Malô et revient en Juin à Kerhostin où il souffre de l’humidité. Puis il fait un séjour en Savoie, près de Brides-les-Bains et c’est à son retour, en passant à Paris, qu’il apprend la déclaration imminente de la guerre.
Expositions collectives : à Paris (deux expositions) ; à Mulhouse : à Lyon.
1915 – Par suite des circonstances, la galerie Durand-Ruel ne reçoit plus aucune nouvelle de l’artiste. Mais il reste actif et participe avec d’autres graveurs à la création du « Rendez-vous des Vernis Mous ».
Exposition collective : à Detroit (Michigan).
1916 – Trop âgé pour être mobilisé, Maufra veut malgré tout être utile à la France. Aussi part-il sur le front avec le poète Charles Le Goffic et en rapporte vingt lithographies, qui illustreront un recueil Paysages de guerre et termine l’année à Paris.
Par ailleurs, il est nommé officiellement peintre du Département de la Marine et réfléchit à l’élaboration de ce qui pourrait être une Ecole des Métiers d’Art industriel à Quimper.
Expositions collectives : à Paris, à la Triennale ; à Buffalo (état de New York) ; à Philadelphie ; à Pittsburgh (Pennsylvanie).
1917 – Maufra, recherchant sans doute un climat et une atmosphère plus doux, retourne de nouveau sur les bords du Loir et séjourne à Lavardin en Juillet et au Gué du Loir en Novembre, mais n’oublie pas Kerhostin où il passe la fin de l’été.
Expositions collectives : au Salon d’Automne ; à Paris, dans les galeries Georges Petit : exposition au profit de la Fraternité des Artistes ; à Pittsburgh (Pennsylvanie).
1918 – Il se trouve toujours au Gué du Loir au début de l’année et, après avoir retrouvé Kerhostin en Avril, repart pour Poncé en Mai. Le 23 Mai, il écrit une lettre à Durand-Ruel annonçant son prochain retour à Paris et, quelques heures après, s’écroule au pied de son chevalet, terrassé par une crise cardiaque, devant une toile presque achevée, le Moulin du Gué du Bray .
Sources bibliographiques :
– Archives Durand-Ruel ;
– Exposition du Centenaire, Maxime Maufra – Médiathèque de Saint-Pierre de Quiberon –– Eté 2018.
– RAMADE (Patrick) – Maxime Maufra, un ami de Gauguin en Bretagne – Douarnenez : le Chasse-Marée, 1988 ;